Les recomandations de l'OCDE : réformes économiques, objectif de croissance 2010
A vrai dire, on peut légitimement se demander s’il n’eut pas été plus pertinent de classer cet article à la rubrique "Biens et maux publics" puisqu’il n’en existe pas où pourrait être publié l’humour noir.
L’Organisation de coopération et de développement économique dispose d’un puissant département d’études économiques qui dispose de moyens considérables et fournit donc de très nombreuses études, souvent précieuses, notamment pour l’inventaire statistique qu’elles fournissent. Elle avait, par exemple, très clairement montré l’accaparement de plus de 10 points de PIB par les revenus du capital !
On pourra prendre connaissance de la présentation de son rapport publié le 10 mars 2010.
On y constatera que, si l’OCDE est aussi ce qui vient d’être dit, elle est d’abord une institution au service de l’économie néolibérale visant à accroitre les privilèges des propriétaires du capital. Elle nous prévient "la crise a de manière générale renforcé la nécessité d’engager des réformes structurelles". De quelles réformes parle-t-elle ? "En particulier concernant les politiques commerciales et du marché du travail".
On pourra se reporter aux recommandations prodiguées pays par pays, elles constituent un concentré de toutes celles qui sont dispensées -et souvent imposées- par l’Organisation, le FMI, la Banque mondiale et toutes les institutions "sérieuses" : réduire le coût du travail -sage recommandation pour la Grèce aussi-, diminuer la protection de l’emploi, améliorer la concurrence. S’agissant des États-Unis la recommandation de contenir les dépenses de santé ne manque pas d’actualité. Quant aux recommandations visant l’Union européenne elle même, elles se concentrent autour de l’allègement des charges "pesant" sur les entreprises.
Munis d’un tel viatique, on ne doute pas une seconde que les 500 millions d’habitants de l’Union européenne voient rapidement voir leur sort s’améliorer.
JC